Sous le ciel gris de la Mersey, le Liverpool FC vit des moments dignes des plus grands romans. L’été s’annonce brûlant aux bords de l’Anfield, avec une valse des rumeurs et des transferts en coulisses. Et au cœur de cette tempête médiatique, se trouve le soldat stoïque du milieu de terrain : Wataru Endo.

L’annonce du refus par Liverpool d’une offre substantielle pour son numéro 3 a été aussi surprenante que l’apparition d’un derby de Manchester sans poignées de mains glacées. 14 millions d’euros, a proposé l’Olympique de Marseille. Une somme rejetée telle une frappe de dernière minute sur le poteau. Pourtant, les murmures sur la Mersey disent que si Liverpool a écarté cette offre, une proposition plus alléchante pourrait faire chavirer les cœurs.

Le célèbre journaliste David Lynch murmure déjà que les Reds pourraient céder si le montant dépasse une certaine barre. C’est presque comme si les cœurs de la direction de Liverpool étaient protégés par une défense à la Van Dijk, mais une percée habile pourrait rompre cette muraille.

Marseille, qui a récemment signé Ismael Kone et Pierre-Emile Hojbjerg, semble vouloir doubler les mises, pensant peut-être que la soupe est encore servie. Mais dans cette danse des spéculations, il paraît que certains clubs de Bundesliga jettent également un œil intéressé sur Endo.

Pourtant, la venue de Wataru Endo à Anfield, il y a un an seulement, était un véritable coup de théâtre digne d’une remontada. Après les échecs des négociations pour Moises Caicedo et Romeo Lavia, Liverpool a été contraint de se rabattre sur Endo pour combler le départ de Fabinho. La signature, orchestrée par Jurgen Klopp et le directeur sportif Jorg Schmadtke, n’avait pas fait l’unanimité. Endo, 30 ans, était vu comme une solution d’urgence, un acrobate appelé en dernière minute pour sauver le numéro.

« Il s’agit d’un joueur à la maturité tardive », avait déclaré Klopp lors de sa présentation, ajoutant ironiquement que pour les propriétaires du club, il était presque « trop vieux ». Les propriétaires veulent vraiment 200 matches à 20 ans », avait-il lâché avec un sourire en coin.

Mais les temps changent à Anfield. Klopp et Schmadtke sont partis, et Arne Slot tient désormais la baguette. Son adjoint Richard Hughes, avec des liens étroits avec l’ancienne gloire Michael Edwards, semble préparer le terrain pour une ère de décisions plus calculées et moins impulsives.

L’évaluation de l’effectif montre qu’Endo, troisième joueur de champ le plus âgé de l’équipe, pourrait bien ne plus être la priorité. Avec Virgil van Dijk et Mohamed Salah dans la dernière année de leur contrat, le capitaine japonais de Liverpool pourrait bientôt endosser le rôle de vétéran.

Certes, Liverpool n’a pas officiellement déclaré vouloir vendre Endo, mais les signes sont là. Sa performance recentrée mais rouillée lors du match amical contre le Real Betis a bien pu inquiéter les observateurs attentifs, dont le président du FSG, Mike Gordon.

Klopp lui-même avait admis qu’Endo n’était pas un objectif prioritaire, seulement une solution de rechange. Obtenir à nouveau les 16 millions de livres sterling payés à Stuttgart serait certainement perçu comme une bonne affaire. Et avec un numéro 6 de haut niveau toujours en ligne de mire, il semble que Hughes et son équipe préparent discrètement le terrain pour une vente éventuelle.

Alors, en toute ironie bien britannique, même si les Reds ne cherchent pas activement à se séparer de leur samouraï silencieux, il semble que sous les stratégies calculées et les plans soigneusement orchestrés, Endo soit plus proche de la sortie qu’il n’y paraît. Une nouvelle ère de transactions savamment négociées s’ouvre à Anfield, et avec elle, peut-être la fin de l’aventure pour Wataru Endo.