Quand il s’agit de tracer des trajectoires flamboyantes, Trent Alexander-Arnold est assurément en haut de la liste. Son impact lors du match de la Ligue des Nations contre la République d’Irlande a été aussi lumineux qu’un projecteur sur Anfield un soir de Ligue des Champions. Lors de cette victoire 2-0 des Trois Lions, Alexander-Arnold a livré une performance dont il devrait être fier. Qui aurait pu croire que quelques mois auparavant, il rongeait son frein derrière Kyle Walker pendant le Championnat d’Europe?

Ironie du sort, l’expérience audacieuse – et disons-le, ratée – de Gareth Southgate de placer Trent au milieu de terrain a montré les limites de l’innovation aveugle. Lee Carsley, lui, n’a pas tergiversé : retour au poste d’arrière droit, là où le talent de Trent surnage au-delà de l’ordinaire. Ses 25 ans servent de rappel poignant de ce qu’on appelle le « savoir-faire de l’ombre. »

Le roi des passes décisives frappe encore

Face à l’Irlande, Alexander-Arnold a prouvé qu’il était toujours l’assistant principal du théâtre des rêves – non, pas celui-là, celui d’Anfield. Sa passe astucieuse au creux de la défense irlandaise, digne des horloges suisses, a permis à Anthony Gordon de mettre Kelleher à rude épreuve. Résultat? Declan Rice n’a fait que récolter ce qu’Alexander-Arnold avait semé avec une précision chirurgicale.

Et comme si cela ne suffisait pas, il a ensuite déposé un caviar sur la tête d’Harry Kane. Malheureusement, ce dernier l’a envoyé au-dessus de la barre, rappelant la fragilité des meilleurs.

La fin de l’ère des tâtonnements

Avec Walker écarté, Trippier retiré et Reece James hors-jeu, le trône d’arrière droit semble enfin destiné à Alexander-Arnold, le véritable maestro de l’alignement anglais. Son absence passée du onze de départ peut être interprétée comme une tragédie nationale, une erreur de jugement inexcusable.

Il est sans aucun doute le passeur le plus créatif de l’Angleterre, et chaque équipe de la planète battrait des montagnes, sinon des records, pour l’avoir. Ironiquement, ses prestations passent souvent sous le radar, éclipsées par les acrobaties de Jack Grealish et Anthony Gordon, mais son importance ne saurait être sous-estimée.

Un appel à l’art de la balade en arrière droit

Liverpool.com résume bien la situation : « Cela fait longtemps qu’on l’attend, mais il est enfin temps pour l’Angleterre d’utiliser Trent Alexander-Arnold au poste d’arrière droit. » Le joueur de 25 ans est indéniablement de classe mondiale, permettant sans doute aux Trois Lions de bâtir leur jeu autour de lui.

Ainsi, alors que le football anglais continue sa quête perpétuelle de gloire, une chose est certaine : avec Alexander-Arnold en arrière-plan, le futur semble au moins aussi brillant que les feux d’Anfield sous les étoiles. Quant à moi, supporter invétéré et admirateur de longue date des artistes rouges, je ne peux que me réjouir. Manchester? Qu’ils regardent, qu’ils applaudissent; ils sauront que la vraie star illumine toujours Liverpool.