Lors de la diffusion de la victoire éclatante de Liverpool 3-1 contre l’AC Milan à San Siro, un duel de titans orchestré sous les lumières étincelantes de la Ligue des Champions, l’ancien arbitre de Premier League, Mark Clattenburg, a jeté une bombe verbale qui fait encore des remous.
Touchable pour ses commentaires tout droit sortis du manuel des arbitres de l’ère Fergie, Clattenburg a fait un clin d’œil presque ironique au mode opératoire des hommes en noir. Dans un moment de tension palpable du match, juste après la pause, le défenseur de Milan Theo Hernandez est renversé par Dominik Szoboszlai et Ryan Gravenberch, tandis que Cody Gakpo se fait aussi faucher sans ménagement par Christian Pulisic et Youssouf Fofana. Étrangement, pas de coup de sifflet : l’orchestre continue de jouer.
L’homme du sifflet, Clattenburg, n’a pas hésité à avouer qu’un arbitre peut se permettre d’offrir quelques « petites fautes » pour calmer la foule en délire. « Je pense que le premier est sans aucun doute un coup franc. Je pense qu’il a juste besoin de calmer le public, le public est contre lui, il lui met la pression », a-t-il déclaré, avec un flegme digne d’un vieux renard des surfaces.
L’émoi des supporters et les réactions enflammées
Les supporters des Reds et d’autres clubs, au-delà de l’étonnement, se sont déchaînés sur les réseaux sociaux. L’émotion était palpable, comme si un ballon de 500 grammes de reproches venait d’être frappé de plein fouet. « Il a perdu le public, il doit donner une ou deux petites fautes pour le ramener dans le camp adverse », a ironisé Alan Shearer, co-commentateur, rendant la déclaration encore plus cynique.
Les tweets ont fusé plus vite qu’un contre de Sadio Mané : « Mark Clattenburg montre exactement le type d’état d’esprit qui fait chagriner les arbitres », a lancé l’un ; « C’est le cerveau de l’arbitre moyen de l’ère Fergie », a renchéri un autre. Les réactions en chaîne n’ont fait que souligner les doutes historiques sur l’impartialité des hommes en noir, remontant jusqu’à ce bon vieux Sir Alex.
Une gestion de crise ou une crise de gestion ?
Il est de notoriété publique que les arbitres sont influencés par les ambiances survoltées des stades, les chiffres le prouvent : les équipes à domicile ont souvent l’avantage. Mais que dire d’une aussi franche reconnaissance d’un tel biais ? Est-ce une simple stratégie pour éviter les émeutes dans les tribunes ou une véritable mise à mal de l’intégrité sportive ?
Dans ce match où Liverpool a brillé par son efficacité flamboyante, cette déclaration pourrait bien nuire à l’image de la Premier League, un championnat déjà sous feu des critiques. Reste à savoir si les Rossoneri s’abreuveront de cette excuse pour justifier leur défaite.
Un appel à une réforme ?
En fin de compte, les propos de Clattenburg jettent une ombre sur le rôle de l’arbitre sur les plus grandes scènes. Comme l’a dit un célèbre supporter des Reds : « Ce que Clattenburg a dit est exactement ce qui ne va pas avec l’arbitrage anglais ». Une chose est certaine, l’ère des « petites fautes pour calmer la foule » doit être révolue si le football veut encore être synonyme de justice et d’intégrité.
En tout cas, à Anfield, on connaît bien la force d’une grande équipe et l’esprit d’un vrai leader, à l’image d’un Steven Gerrard ou d’un Luis Suarez, qui n’ont jamais eu besoin de telles faveurs pour resplendir sur le terrain. You’ll Never Walk Alone, sauf si c’est l’arbitre qui vous pousse (!).
[Fermer la porte à ce type de polémique serait un premier pas vers une plus grande transparence et équité dans le football britannique.]