Dans le monde scintillant du football sud-américain, la Copa América est toujours synonyme de drames et de rebondissements dignes des meilleures telenovelas. Et cette année, l’Uruguay n’a pas déçu. Le joueur de Liverpool, Darwin Nunez, a quitté la compétition avec une médaille de bronze, mais ce n’était pas sans rebondissements dignes d’Hitchcock.
Après l’amertume de la défaite en demi-finale contre la Colombie, l’Uruguay pourrait facilement avoir perdu sa concentration avant le match pour la troisième place contre le Canada. Heureusement, ils ont montré qu’ils avaient appris quelque chose des vaillants Reds d’Anfield : ne jamais abandonner.
**Darwin Nunez**, malgré l’enquête plane sur lui et dix de ses coéquipiers comme un mauvais sort, avait conservé sa place de titulaire. Sous l’œil vigilant de Marcelo Bielsa, surnommé « El Loco » pour une bonne raison, Nunez a eu une soirée plutôt discrète. Ses modestes 17 touches de balle, trois passes réussies et un tir au but pourraient faire sourire, mais il a tout de même démontré sa vista avec une pichenette délicate pour Maxi Araujo, même si ce dernier n’a pas trouvé le chemin des filets.
Le début du match semblait prometteur. **Rodrigo Bentancur** a ouvert le score pour l’Uruguay avec une frappe magistrale qui aurait fait lever tout Anfield, avant qu’Ismael Kone n’égalise pour le Canada.
La deuxième mi-temps a vu Bielsa faire des choix audacieux, remplaçant Nunez et Manuel Ugarte, tandis que l’ancien héros de Liverpool, **Luis Suárez**, entrait en scène. Malheureusement, le Canada prenait l’avantage à dix minutes de la fin, grâce à un but opportuniste de Jonathan David.
Mais juste quand les fans uruguayens commençaient à perdre espoir, Suárez, toujours aussi impitoyable devant le but à 37 ans, a transformé un centre de José Gimenez en une égalisation salvatrice.
La séance de tirs au but fut digne d’un thriller. Le portier Sergio Rochet se montrait héroïque, tandis qu’Alphonso Davies, tenté par une panenka audacieuse, envoya le ballon sur la barre transversale. L’Uruguay l’emportait 4-3, décrochant une troisième place bien méritée.
Pour **Darwin Nunez**, ce tournoi a été une montagne russe d’émotions. Il avait commencé sur les chapeaux de roue avec des buts dans les deux premiers matchs de groupe contre le Panama et la Bolivie, mais la magie s’est estompée lors de ses quatre derniers matches. Sa série record de sept buts consécutifs semblant soudain lointaine.
Cependant, son entraîneur, Bielsa, a démontré toute la confiance qu’il avait en lui. Les deux hommes ont été vus s’étreignant passionnément après le match, soulignant l’importance de Nunez pour l’avenir de l’attaque uruguayenne.
Quant à Luis Suárez, des spéculations sur sa retraite imminente tournent dans l’air. À 37 ans, après tant de batailles glorieuses, qui pourrait le blâmer ?
Alors que la passion du foot continue de brûler, l’Uruguay et ses fidèles supporters peuvent se consoler avec cette médaille de bronze, symbole de leur résilience et de leur détermination à ne jamais marcher seuls. La finale entre la Colombie et l’Argentine sera peut-être spectaculaire, mais pour les fans de la Celeste, l’héroïsme de Suárez et la promesse future de Nunez resteront dans les mémoires.