On peut dire que Dirk Kuyt n’a pas mâché ses mots ! Lorsqu’il s’agit de Trent Alexander-Arnold, il brandit la vérité comme Steven Gerrard brandissait une certaine Coupe d’Europe en 2005 : sans concession. Kuyt a partagé, avec une passion flamboyante, que l’Angleterre ne peut tout simplement pas se priver de la finesse de ce jeune magicien du ballon rond, alors que la quête vers la finale du Championnat d’Europe bat son plein.
Trent Alexander-Arnold, l’homme aux centres millimétrés, était absent des titulaires lors du quart de finale. Une hérésie pour Kuyt. « De mon point de vue, Trent est à son meilleur lorsqu’il a le ballon au pied », s’exclame l’ancien attaquant néerlandais. Et il n’a pas tort ! Que serait Liverpool sans les pirouettes élégantes et les passes souvent décisives d’Alexander-Arnold ? « Quand vous avez le ballon, vous avez moins de choses à défendre », ajoute Kuyt, soulignant l’essence même du football total cher à la Hollande.
Mais Kuyt ne s’arrête pas là. Il martèle que l’impact de Trent, surtout lors des coups de pied arrêtés, est pour ainsi dire hors catégorie. Son influence sur le jeu est indéniable. « Sa prise de décision est toujours parfaite. Il a un tel impact sur les coups de pied arrêtés », explique Kuyt, presque étonné qu’il doive encore convaincre de l’évidence. Après tout, Alexander-Arnold a été un pilier lors des triomphes de Liverpool sous Jurgen Klopp.
Inutile de dire que Gareth Southgate ferait bien d’écouter Dirk Kuyt, sinon l’Angleterre pourrait bien finir par regarder les Pays-Bas depuis le canapé.
Quant aux Pays-Bas, mains jointes en prière, Dirk Kuyt ne mâche pas ses mots. Oui, ils ont de bonnes chances de battre l’Angleterre, mais attention au milieu de terrain. « Nous avons bien commencé le tournoi en battant la Pologne, un peu moins de chance contre la France, et le match contre l’Autriche… Décevant », commente-t-il avec une pointe de regret et d’ironie.
Les Pays-Bas regorgent de talent, notamment en attaque et en défense, mais le manque d’expérience au milieu pourrait coûter cher. « Peu de ces joueurs ont l’expérience d’un tournoi aussi important. La cohérence au milieu de terrain est parfois défaillante », diagnostique Kuyt, entre optimisme et pragmatisme. Ronald Koeman, fidèle à son plan, injecte jeunesse et ambition dans cette équipe oranje, mais c’est un pari risqué.
L’ironie du sort ? Les fans néerlandais espérant un peu de magie anglaise au cœur de la défense, tandis que Kuyt conseille aux Trois Lions d’apprendre de leurs erreurs passées.
Pour Liverpool, la question demeure : Trent tirera-t-il l’Angleterre vers le haut avant de revenir en héros à Anfield ? Kuyt a une réponse succincte : il ne devrait pas devenir le bouc émissaire si les choses tournent mal. Après tout, un retour rapide sous le maillot rouge serait une victoire en soi. Et oui, ceux d’entre nous qui ont suivi chaque dribble, chaque passe clé de Steven Gerrard savent que le vrai football se joue avec le cœur et une touche de magie.
En attendant, nous restons accrochés aux arguments brûlants de Kuyt – à moins qu’une autre de ces équipes de Manchester ne vienne troubler notre jeu préféré. Allez les Reds !