L’attente fut longue et l’angoisse palpable, mais la première interview d’Arne Slot en tant que nouvel entraîneur des mythiques Reds de Liverpool valait chaque minute de retard à l’aéroport de Doha. Imaginez un instant, un fan inconditionnel des Reds, bloqué dans un terminal stérile, consommant cette première déclaration comme on savoure un verre de vin millésimé.

Après avoir dit au revoir à Jurgen Klopp avec une larme à l’œil (comment ne pas le faire après tout ce qu’il a apporté ?), passer à quelque chose de nouveau semblait presque sacrilège. Mais là, dans ce coin de cabine que j’avais chanceusement trouvé après avoir erré tel un zombie, j’ai pu enfin écouter Slot. Vingt-six minutes et trente secondes d’un discours brillant, juste parfait pour meubler l’attente.

Il y a quelque chose de rafraîchissant chez Slot. Il n’a pas essayé de noyer son auditoire sous une avalanche de promesses stériles. Non, c’est avec une _confiance tranquille_ qu’il s’est adressé à nous. Slot a promis que les joueurs n’auront pas droit aux mêmes exercices qu’avec Klopp – preuve qu’il ne compte pas être un simple copié-collé du charismatique Allemand.

« Nous mettrons en œuvre nos propres méthodes, » a-t-il affirmé avec une conviction palpable.

Le défi ? Remettre Liverpool là où il doit être : au sommet. Slot affiche une ambition raisonnée mais claire. « Je pense qu’en fin de compte, nous aimerions tous voir Liverpool un peu plus haut que la troisième place, » a-t-il expliqué.

Avec la saison passée qui a laissé les Reds quelque peu en dessous des attentes, Slot sait exactement où il doit frapper. Un peu plus de 82 points au compteur, et nous pourrions bien retrouver notre place habituelle.

On se souvient tous des moments de gloire avec Steven Gerrard, mon héros ultime, et des batailles épiques contre nos ennemis jurés de Manchester. Donc oui, voir un entraîneur qui ne cherche pas seulement à copier mais à innover, c’est comme accueillir une brise fraîche après une longue canicule.

Quand on pense aux légendes passées et présentes de ce club, on sait que ce n’est pas un poste pour les cœurs fragiles. Mais Slot a réussi à inspirer une certaine confiance, une petite dose de foi que je ne savais même pas que je cherchais.

Alors, chapeau bas, Slot. Vous avez réussi à captiver ce fan de Liverpool coincé à Doha. Maintenant, il est temps de montrer sur le terrain ce que valent vos mots. Et qui sait, peut-être que très bientôt, je chanterai avec Anfield : « Arne Slot, na na, na na na ! »

L’avenir est sombre et lumineux à la fois, mais pour l’instant, on peut dire que notre nouvelle ère commence plutôt bien.