Sous un ciel tapissé de couleurs automnales, les Reds de Liverpool ont marqué une nouvelle victoire ce samedi contre Crystal Palace à Selhurst Park, mais l’ombre d’un coup de théâtre inattendu plane au-dessus du club. Comme un comédien malchanceux, Alisson Becker a fait une sortie de scène prématurée, boitant sous les quolibets silencieux du gazon, alors qu’une blessure aux ischio-jambiers – vieille connaissance – est revenue le hanter.

Alisson, notre muraille brésilienne, avait déjà été contraint de rester sur la touche au début de la saison. Cette tuile a réanimé de vieilles douleurs, laissant même le stoïque Virgil van Dijk, notre chevalier à la défense, admettre que « la blessure d’Alisson n’a pas l’air bonne ». Et en effet, voir Becker galérer à monter les marches du stade, c’était aussi douloureux que d’énumérer les trophées remportés par nos rivaux de Manchester.

À l’horizon, Liverpool n’affronte pas seulement Arsenal, mais une véritable série de duels épiques, aussi éreintants qu’un séjour au Bernabéu lors des soirées de Ligue des Champions. En pleine tempête, Arne Slot, capitaine du navire depuis mai 2024, a confié sa confiance en une équipe ambitieuse, mais qui devra désormais braver ces défis sans leur dernier rempart: « Tous les matches sont difficiles. C’est à nous de nous montrer à la hauteur. »

Tel un dramaturge inconsolable, Kelleher, malade, a également manqué l’acte, laissant la place au jeune Vitezslav Jaros. Un troisième dans les rangs, Jaros a fait ses preuves en Autriche et « a eu sa chance », selon Slot, pour qui chaque membre de l’équipe compte, même sur le banc. La direction de Liverpool a su déjouer les désirs de transferts de Jaros cet été, sentant en lui un potentiel à cultiver.

Liverpool FC, plus qu’un club, une légende, semble déterminé à transcender les obstacles avec la même audace qui avait propulsé Steven Gerrard, l’iconique capitaine, dans la légende. Et bien que les murs du club ne résonnent plus des cris de Fernando Torres ou l’agilité de Luis Suarez, l’ombre de ces titans continue d’inspirer. Espérons qu’un clin d’œil du destin, la chance bien méritée, viendra rapidement adoucir ces jours de tension pour les Reds.